« Brésil - Un pays riche est un pays sans pauvreté », un slogan contre la misère |
![]() |
![]() |
![]() |
Écrit par Stéphane |
Jeudi, 20 Septembre 2012 01:03 |
Malgré une nette amélioration ces 20 dernières années, tant par la croissance du pays que par les systèmes de redistribution de la richesse, il existe encore au Brésil des gens d’une « extrême pauvreté ». Une étude de l’IBGE (Institut Brésilien de Géographie et Statistique) de 2011 indique qu’à travers le pays ce sont 16,2 millions de personnes qui sont « extrêmement pauvres » : 4,8 millions d’entre eux n’ont aucuns revenus et 11,4 millions de personnes ont des revenus compris entre 1 et 70 réaux (0 à 27€) par mois et par personne. D’après Tereza Campello, une ministre Brésilienne, la valeur de 70 réaux suit les indications des Nations-Unis. Elue en 2010, la Présidente du Brésil Dilma Rousseff a fait de l’éradication de la misère la grande priorité de son mandat, notamment par l’intermédiaire d’un programme « Brésil sans misère » lancé l’année dernière. Depuis cette date, le slogan officiel du pays à également évolué pour être dorénavant « Brésil - Un pays riche est un pays sans pauvreté » (« Brasil – País rico é país sem pobreza » en version originale). Brésil - Un pays riche est un pays sans pauvreté (Brasil – País rico é país sem pobreza) Il est intéressant de voir que ce combat contre la misère trouve référence jusque dans le slogan du pays. Celui-ci est affiché à la fin des publicités du Gouvernement Fédérale à la télévision ou sur les panneaux publicitaires dans la rue, à côté des annonces de travaux d’infrastructures, etc. Il démontre également une prise de conscience des politiques : le Brésil doit d’abord éradiquer son extrême pauvreté avant d’être considéré comme un pays riche. Les moyens mis en place et certains discours sont discutables, mais l’idée est louable. Voici quelques chiffres concernant les 16,2 millions de Brésiliens « extrêmement pauvres » :
Pour ces 16,2 millions de Brésiliens, le programme d’éradication de la misère a trois principaux axes de travail : la redistribution des richesses, l’accès aux services publics et l’intégration à la vie économique (aide, formations et éducation d’une manière générale). Malgré tout, le Brésil reste l’un des pays les plus inégalitaires au monde. Donc oui, le Brésil est en plein développement économique, mais la situation reste extrêmement préoccupante pour près d’une personne sur dix. Espérons que le programme d’éradication de la misère soit efficace. J’espère également que le slogan « Brésil - Un pays riche est un pays sans pauvreté » attire l’attention des classes moyennes, pour les sensibiliser aux inégalités, parfois méconnues, souvent ignorées. Le Brésil est dans la bonne voie mais il reste encore beaucoup à faire... Até logo, |
Commentaires
Concordo plenamente contigo, o Brasil já fiz muito (e falei isso no artigo). E só que eu fico olhando o futuro e como melhorar ainda mais ;)
Espero viver para ver este país como um "País de todos"...pois acho que vai demorar pelo menos mais uns 50 anos...
Je crois que les efforts structurels et politiques sont essentiels, mais j'espère que l'une des conséquences de ces efforts (au-delà de l'amélioration des conditions de vie des Brésiliens les plus pauvres) est l'émergence d'une conscience sociale qui peut soutenir le changement économique et social et le progrès quantitatifs mais aussi qualitatifs. Mais en réalité, la plupart des pays ont besoin de ce changement de paradigme, comme la crise mondiale démontre.
Au lieu d'un «pays de tous» pourquoi pas un monde pour tous, pour lequel nous sommes tous responsables?
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.